Séparation
25 - Le dojo déménage, moi aussi
26 - J'ai des difficultés à trouver des élèves
27 - Je cesse d'aller chez Tsuda
25 - Le dojo déménage, moi aussi
Le dojo de la rue d'Avron était devenu trop petit, et il était question de trouver un nouveau local.
Pour ma part, j'éprouvais un besoin d'indépendance, et je me mis aussi à chercher un local pour moi-même.
Je pris un local qu'ils n'avaient pas retenu, dans un ancien entrepôt de la ville de Paris, au bord du canal de l'Ourcq.
C'était un ancien immeuble de pierre, fait à l'intérieur de planchers, poutres et poteaux en bois. C'était très beau.
Le loyer n'était pas cher, car c'était un contrat précaire d'entreposage. Officiellement, j'étais censé faire du stockage. Mais officieusement, j'avais choisi mon espace de 140 m carrés au 3e étage, avec belle vue sur Paris, et construit mes murs, fait mes sanitaires et mes aménagements
26 - J'ai des difficultés à trouver des élèves
L'ennui, c'est que je ne pouvais pas faire de publicité.
Je ne m'étais pas mis en association, mais en profession libérale, pour éviter les ennuis que j'avais connus à l'Ecole de la Respiration : On m'avait en effet accusé tout à fait gratuitement, sans preuve et sans procès, de falsifier les comptes, et remplacé de mon poste de trésorier.
Mais cela avait été à partir du moment où Tsuda avait absolument voulu que je sois rémunéré, et cela avait provoqué des jalousies.
En tant que libéral, je n'étais pas admis à mettre des pubs dans des maisons de quartier.
D'autre part, Tsuda ne délivrait pas de diplômes, je ne pouvais donc me prévaloir d'aucun titre pour justifier mon enseignement. Il fallait me croire sur parole.
Je fus étonné d'avoir quand même quelques élèves, qui venaient de chez Tsuda. Pourquoi venaient-ils chez moi plutôt que chez lui ?
Entre temps il avait trouvé un local non loin du mien, rue des Petites Ecuries, dans le 9e près de la gare de l'Est.
Il me fut reproché d'avoir ouvert mon dojo trop près du leur. Mais c'était eux qui s'étaient installés auprès de moi !
27 - Je cesse d'aller chez Tsuda
Je fis les séances du soir chez moi, et allai seulement aux stages chez Tsuda. Assez vite, il y eut encore plus de monde que rue d'Avron, et comme disait mon amie de l'époque, lors des stages, "on se croirait dans le métro" !
Bientôt je n'y allai plus du tout, et pratiquai seulement chez moi, aussi bien en Katsugen qu'en Aikido. Je m'y sentais mieux. C'était plus intime.
Je ne pouvais faire de pub et mon effectif s'effilocha. Je me trouvai bientôt seul avec Marianne Dubois, avec qui j'eus alors tout loisir de pratiquer le Rêve Intérieur, pour notre plus grand bonheur et bénéfice.
Je fus alors licencié de mon emploi, et en profitai pour venir m'installer en Bretagne, où j'ai finalement pu ouvrir ce joli petit Dojo à Plouer sur Rance.